Parcours de Docteurs #11 : Neila Chekkat PhD

Neila Chekkat PhD
Principal Scientist en Immunologie – Oncologie chez Sanofi

 

Prénom :    Chekkat          Nom : Neila

📡 MASTER 2 : Biochimie, Biologie Moléculaire et Cellulaire, parcours Immunologie et Inflammation

🛰 UNIVERSITÉ : Strasbourg

🏅 DATE D’OBTENTION :  mai 2011

 

📡 DOCTORAT : PhD en Immunologie, Ecole doctorale Sciences de la Vie

🛰 UNIVERSITÉ : Strasbourg

🏅 DATE D’OBTENTION : décembre 2014

 

💡 SCIENTIFIQUE PRÉFÉRÉ : C’est une question difficile, il y a beaucoup de scientifiques émérites dans leur spécialité et chacun contribue à faire avancer les sciences.  Mais s’il faut en choisir un ou une je dirai Emmanuelle Charpentier (pour mon côté féministe).

🚀 LE TITRE DE TA THÈSE : Etude de stratégies innovantes pour augmenter l’efficacité antitumorale de ligands synthétiques de TRAIL-R2 et CD40

 

  • Q : Pourquoi avoir fait un doctorat ?

NC : Comme beaucoup de mes collègues de promo, « thèse ou pas thèse » était la question qui occupait mon esprit pendant tout mon M2. Je ne savais pas vraiment ce que je ferai après une thèse mais j’avais le sentiment d’avoir encore pleins de choses à apprendre. J’aimais bien l’idée d’avoir un projet de recherche à m’approprier et à mener en 3 ans. Rien de mieux qu’une thèse pour apprendre ceci.

 

  • Q : En quoi consiste ton métier actuel ?

NC : Je travaille en R&D dans une entreprise pharmaceutique (Sanofi).

J’ai d’abord, contribué à la génération d’anticorps thérapeutiques au sein de plateformes dédiées. Mes missions étaient à la fois de gérer des projets R&D en « mAb Discovery » en tant que « project manager » c’est à dire élaborer les stratégies de générations d’anticorps, identifier les ressources nécessaires, les délais, le budget et coordonner toutes les équipes qui interviennent sur les projets en respectant finement le calendrier pour que le développement de l’anticorps se fasse rigoureusement mais aussi rapidement.

En parallèle ma seconde mission en tant que « principal scientist » était de développer et d’implémenter des technologies toujours plus performantes pour générer plus efficacement des anticorps thérapeutiques.

Depuis un peu plus d’un an, j’ai rejoint les équipes dont l’objectif est d’identifier de nouvelles cibles dans le cadre d’immunothérapies des cancers ainsi que leurs modalités (futurs médicaments). Cette fois je suis au début de la réflexion de la stratégie du projet, il ne s’agit plus de générer l’anticorps mais de proposer une cible potentielle, de mettre en place les essais pour la valider et identifier la modalité pour activer, neutraliser, bloquer… cette cible.

 

  • Q : Peux-tu nous décrire ta semaine type ?

NC : Ma semaine de travail est assez diversifiée et s’articule autour de 3 activités principales à savoir la gestion de projets (élaboration des stratégies projets, réunions de suivi…), l’encadrement de personnes, la conception/réalisation d’expériences scientifiques.

 

  • Q : Qu’est-ce que le doctorat t’apporte dans tes fonctions au quotidien ?

NC : Outre les connaissance scientifiques et techniques, le doctorat m’a permis de développer d’une part ma capacité à comprendre rapidement les enjeux d’un objectif et d’autre part ma créativité pour proposer des solutions pour résoudre un problème ou proposer des stratégies pour atteindre un objectif donné. Dans le même esprit, pendant mon doctorat j’ai cultivé un état d’esprit pro-actif et dynamique qui me permet de m’adapter rapidement à de nouvelles situations, ce qui peut s’avérer fréquent dans les entreprises pharmaceutiques.

En parallèle, j’ai acquis une méthodologie de travail rigoureuse et organisée qui me permet de gérer les différentes missions de mon métier au quotidien.   

 

  • Q : Quels conseils donnerais-tu aux futurs docteurs qui souhaiteraient occuper un poste similaire au tien ?

NC : La thèse n’est pas une finalité en soi mais une expérience unique.

Unique car je ne pense pas qu’il y ait d’équivalent qui nous permet d’apprendre et de développer des compétences disciplinaires et transversales aussi rapidement et efficacement.  Alors j’encouragerai les doctorants à être maître de leur thèse et de la piloter en fonction de leurs perspectives de carrière.

Ne vous fixez pas de limites et soyez curieux.  Investissez-vous au-delà de votre sujet de thèse, dans la vie du laboratoire, l’écriture de projets annexes, la mise en place de collaborations, l’encadrement de stagiaires, donnez des cours… N’hésitez pas à sortir la « tête du labo » et à vous ouvrir à d’autres perspectives et créer votre réseau professionnel notamment par le biais de collaborations avec des start up, laboratoires privés… 

 

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