Parcours de Docteurs #5 : Noushin Mossadegh-Keller PhD

NOUSHIN MOSSADEGH-KELLER PHD
INGENIEURE DE RECHERCHE AU CIML/CNRS

 

Prénom : Noushin          Nom : Mossadegh-Keller

📡 DOCTORAT : Immunologie

🛰 UNIVERSITÉ : Aix-Marseille Université

🏅 DATE D’OBTENTION : 2018

 

💡 SCIENTIFIQUE PRÉFÉRÉ : Marie Curie

🚀 LE TITRE DE TA THÈSE : Les macrophages testiculaires, gardiens de la fertilité

 

  • Q : Pourquoi avoir fait un doctorat ?

NMK : J’ai un parcours assez atypique puisque le doctorat ne faisait pas partie de mon plan de carrière initial. Après avoir obtenue un baccalauréat scientifique, suivi d’un BTS de Biochimie, j’ai été recrutée en tant que technicienne de laboratoire au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) au sein du Centre d’Immunologie de Marseille Luminy (CIML).

J’ai réalisé de belles découvertes scientifiques portant sur le fabuleux destin de la cellule souche du sang, cette fameuse cellule « mère » qui est capable de produire toutes les cellules du sang dont les cellules qui composent notre système immunitaire, le système de défense que nous avons lors d’une infection. C’est mon travail acharné et ma passion pour la science qui a contribué à la publication de mon premier article en premier auteur dans Nature en 2013.

C’est à ce moment-là que j’ai eu le déclic en me disant qu’en plus de me servir de mes techniques acquises en l’espace de ses 15 ans au CIML, mon cerveau s’était aussi piqué au jeu de la curiosité scientifique. Alors à 36 ans, avec 3 enfants en bas âges (1 an, 3 ans et 5 ans), j’ai décidé de me lancer dans un doctorat en immunologie.

 

  • Q : En quoi consiste ton métier actuel ?

NMK : Je suis aujourd’hui Ingénieur de Recherche au CNRS au sein du CIML. Après avoir travaillée 18 ans dans la recherche fondamentale pour essayer de comprendre le bon fonctionnement de notre système immunitaire, j’ai décidé de travailler, toujours au CIML, plutôt sur le disfonctionnement du système immunitaire qui peut provoquer des cancers comme le lymphome.

La recherche translationnelle et clinique me passionnent encore plus car nous savons l’attente des patients et des familles dans certains cas de cancers qui restent incurables.

Mon travail consiste à l’orientation et la coordination de la mise en œuvre des activités de recherche (comme un essai clinique en cours), de valorisation et de la diffusion de l’information scientifique et technique au niveau national mais aussi international. Mon métier consiste aussi à encadrer des étudiants afin de leur transmettre mes compétences scientifiques et techniques et les rendre au maximum autonomes.

 

  • Q : Qu’est-ce que le doctorat t’apporte dans tes fonctions au quotidien ?

NMK : Le doctorat m’a permis de me rendre autonome scientifiquement, dans ma manière de conceptualiser des idées, de les mettre en œuvre, de les communiquer par la rédaction de revue et d’articles en anglais. J’ai aussi appris à communiquer sur mon projet scientifique dans des congrès nationaux et internationaux mais aussi dans le cadre de vulgarisation scientifique comme Ma Thèse en 180 secondes organisé par le CNRS et qui rentrait dans la validation des modules de formation à Aix-Marseille Université.

Après ma thèse, j’ai été invitée par Pint of Science et cette année par Le Café des Sciences, pour communiquer de manière simple au grand public sur mon nouveau projet portant sur le lymphome, l’un des premiers cancers du sang au monde. J’ai eu aussi l’opportunité en tant que membre du Canceropôle PACA de réaliser une vidéo lors du confinement pour expliquer ce qu’est la maladie du lymphome et nos recherches qui en découlent dans l’équipe du Dr. Roulland et de Bertrand Nadel. Tous ces acquis pendant ma thèse me permettent aujourd’hui de continuer d’écrire des articles scientifiques, mais aussi des demandes de financements.

Le doctorat me permet aussi d’encadrer des étudiants en leur transmettant mon savoir-faire au quotidien et de les soutenir dans leur future carrière de scientifiques.

Il me permet d’avoir aussi des fonctions en dehors de mon institut, comme récemment la démarche de créer un club de jeunes immunologistes en France pour pouvoir créer un network entre doctorants/jeunes docteurs et post-doctorant.

 

  • Q : Quels conseils donnerais-tu aux futurs docteurs qui souhaiteraient occuper un poste similaire au tien ?

NMK : Il faut suivre son instinct, ne pas hésiter à prendre les opportunités qui s’offrent à vous. Il faut utiliser cette période de votre vie pour vous faire un réseau dans votre domaine car le doctorat va vous ouvrir de nombreuses portes, comme le monde de l’académie mais aussi le monde de l’entreprenariat.

Il y a un avant et un après le doctorat ! Cette période de doctorat a été l’une des plus dures malgré mes 15 ans de carrière et d’expériences, mais la plus riche scientifiquement et humainement.

Dernier conseil : il n’y a pas d’âge pour obtenir un doctorat et un poste d’ingénieur de recherche !

 Q : Qui est ton·ta scientifique préféré·e ?

NMK : Marie Curie, femme scientifique d’exception qui reste encore aujourd’hui la seule femme au monde à avoir été récompensée par 2 prix Nobel dans 2 domaines scientifiques distincts. Elle meure de sa passion pour la science qu’est l’uranium qui lui a causé une leucémie à l’âge de 66 ans.

 

CONTACT
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Linkedin : Noushin Mossadegh-Keller 

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