Les docteurs de plus en plus attirés par les entreprises

 

Les docteurs vers le domaine privé, une tendance forte, même à l’international
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On recense en France plus de 14 000 nouveaux docteurs qui arrivent sur le marché de l’emploi tous les ans. 44% d’entre eux s’orientent vers le secteur privé 3 ans après l’obtention de leur doctorat, faisant du monde de l’entreprise le choix de carrière le plus répandu auprès des docteurs. Cette tendance se traduit également par une augmentation de 150% des chercheurs dans le privé sur les 23 dernières années. 

 

En 2017, 44% des docteurs ont rejoint le secteur privé 3 ans après l’obtention de leur doctorat, ce qui constitue le principal débouché professionnel de ces derniers.

Source : Céreq, Enquête Génération, interrogations entre 2001 et 2016. En 2015 et 2017 * : enquêtes IPDOC, docteurs 2012 et 2014, interrogation à 3 ans, sur champ Cereq.

Aux USA, la même tendance se répète puisque pour la première fois depuis plus de 20 ans, le choix d’une carrière dans le privé est privilégiée par rapport à un contrat postdoctoral (CDD dans un laboratoire de recherche ou université.)  

 

Une tendance gagnante – gagnante
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Cette recrudescence des chercheurs en entreprise se traduit par plusieurs facteurs : 

Le profil docteur est un candidat très intéressant. En effet, il a développé une expertise scientifique et technique pointue sur un domaine particulier mais également de nombreuses compétences transférables diverses durant sa thèse comme la qualité de rédaction, de résistance à l’échec, de gestion de projet ou encore de résolution de problèmes complexes en autonomie. 

 

Les subventions d’aide à la Recherche, un pilier de l’insertion des chercheurs dans l’industrie
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La France, tout comme de nombreux pays, valorise l’intégration des chercheurs au sein des entreprises en les considérant notamment comme garants de l’innovation. En effet, différents dispositifs d’incitations fiscales existent pour stimuler l’innovation (CIR/CII) dont certaines sont essentiellement dédiées aux chercheurs (CIFRE/Statut Jeune Docteur).

La moitié des sociétés n’innovent pas par manque de moyens financiers mais par manque de main d’œuvre qualifiée, ce qui peut s’expliquer par la faible tendance des entreprises à demander des soutiens d’aides publiques, puisque seulement une société sur 3 a bénéficié d’une aide publique, dont 17% du crédit d’impôt recherche selon l’INSEE. Une aide qui pourrait pourtant permettre aux entreprises bénéficiant d’une trésorerie limitée d’innover sans barrières.