
Parcours de Docteurs : Paul Quindroit
Prénom : Paul
Nom : Quindroit
📡 MASTER 2 : Santé Publique
🛰 UNIVERSITÉ : Université de Montréal
🏅 DATE D’OBTENTION : 2015
📡 DOCTORAT : Santé Publique
🛰 UNIVERSITÉ : Paris Saclay
🏅 DATE D’OBTENTION : 2019
💡 SCIENTIFIQUE PRÉFÉRÉ : Florence Nightingale
🚀 LE TITRE DE TA THÈSE : Évaluation des expositions aux pyréthrinoïdes par la modélisation pharmacocinétique de données de biosurveillance : application à la population générale française.
Q : Peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours en quelques lignes ?
PQ : Infirmier depuis 2010, j’ai rapidement développé une appétence pour la santé publique, ce qui m’a conduit à poursuivre un master puis un doctorat dans ce domaine. Mon travail s’est concentré sur la modélisation mathématique basée sur l’intelligence artificielle comme outil d’aide à la décision en situation d’incertitude, par exemple pour évaluer l’exposition aux pesticides et leurs effets sur la reproduction. J’ai ensuite eu l’opportunité de réaliser un post-doctorat en informatique en santé à l’Université de Lille, avec pour objectif d’utiliser les données de santé pour analyser les parcours des patients diabétiques et aider la prise de décision. Depuis septembre 2024, je suis maître de conférences en sciences infirmières à l’Université de Lille.
Q : Pourquoi avoir choisi le doctorat ?
PQ : En France, la formation des infirmiers n’est pas encore entièrement universitarisée, ce qui m’a donné envie de découvrir l’univers académique. Lors de mon master en santé publique à Montréal, j’ai été plongé dans la vie des laboratoires, les séminaires et la découverte scientifique, avec en parallèle des lectures en épistémologie. J’ai été impressionné par la proximité avec des chercheurs de renommée mondiale, ce qui m’a inspiré. De retour en France, une proposition à Paris m’a donné l’élan de me lancer dans l’aventure du doctorat.
Q : En quoi consiste ton métier actuel ?
PQ : En tant que maître de conférences en sciences infirmières, mes missions se répartissent entre l’enseignement et la recherche. J’enseigne principalement l’informatique en santé et l’initiation à la recherche, auprès d’étudiants infirmiers en licence et en master, notamment dans des formations de grade master comme celles des infirmiers anesthésistes, de bloc opératoire ou en pratique avancée. Côté recherche, je mène des projets sur la réutilisation des données de santé collectées en routine par les soignants et sur les systèmes d’aide à la décision pour accompagner les soignants dans leur pratique. Enfin, je m’investis activement dans l’émergence des sciences infirmières en France, à travers des interventions en congrès, auprès d’instances politiques et de mes collègues en recherche médecins, pharmaciens ou ingénieurs.
Q : Comment as-tu trouvé ton métier actuel et qu’est-ce qui t’a attiré dans ce métier ?
PQ : Mon métier actuel s’inscrit dans la continuité de mon post-doctorat, qui m’a permis de renforcer mes compétences en recherche avec l’accompagnement du Pr Jean-Baptiste Beuscart. Après quelques années de perfectionnement, j’ai saisi l’opportunité de devenir maître de conférences en sciences infirmières.
« Ce qui m’a attiré, c’est avant tout la possibilité de participer à la naissance d’une discipline universitaire en France, un challenge à la fois stimulant et porteur de sens. »
J’apprécie également la complémentarité entre enseignement et recherche : transmettre mes connaissances aux étudiants tout en menant des projets de recherche innovants. Enfin, le statut de maître de conférences offre une grande souplesse dans l’organisation de mon travail, ce qui favorise un équilibre entre mes différentes missions et mes objectifs professionnels.
Q : Qu’est-ce que le doctorat t’apporte dans tes fonctions au quotidien ? Est-ce que tu utilises des compétences que tu as acquises pendant ton doctorat dans ton métier actuel et si oui, lesquelles ?
PQ :
« Le doctorat m’a apporté des compétences techniques essentielles, comme l’utilisation de la modélisation mathématique basée sur l’intelligence artificielle et les statistiques. Bien que je n’utilise plus ces modèles directement, ils me donnent une base solide pour comprendre et adopter les nouvelles méthodes que j’emploie aujourd’hui. »
Par ailleurs, j’ai développé des soft skills importantes, telles que l’organisation, la gestion du temps et la capacité à mener plusieurs projets en parallèle. J’ai aussi renforcé mon esprit critique, indispensable pour analyser des données et évaluer la pertinence de nouvelles approches. Enfin, la collaboration avec des équipes interdisciplinaires m’a permis d’affiner mes compétences en communication et en travail en groupe, des atouts majeurs dans mes fonctions actuelles.
Q : As-tu eu des mentors ou des modèles qui t’ont inspiré ?
PQ : À chaque étape de mon parcours, j’ai eu la chance d’être accompagné par des mentors et des modèles qui m’ont inspiré et guidé. Durant mon master à l’Université de Montréal, le Pr Kannan Krishnan m’a marqué par son approche visionnaire. Pendant mon doctorat, mes directeurs de thèse, le Dr Céline Brochot et le Pr Frédéric Bois, ont joué un rôle déterminant en me transmettant leur expertise, leur rigueur et leur passion pour la recherche. Enfin, lors de mon post-doctorat, le Pr Jean-Baptiste Beuscart m’a beaucoup apporté, tant sur le plan technique qu’humain. Toutes ces personnes ont contribué à façonner ma carrière et ma manière d’appréhender les défis professionnels.
Q : Quels conseils donnerais-tu aux futurs docteurs qui souhaiteraient occuper un poste similaire au tien ?
PQ : Je conseillerais aux futurs docteurs souhaitant occuper un poste similaire de bien se préparer, car ces postes sont rares, mais les missions sont très enrichissantes. Ce métier offre la possibilité de faire avancer la pratique de sa discipline grâce à la recherche, tout en transmettant ses connaissances aux futurs professionnels de santé. Il est important de ne pas hésiter à solliciter des conseils auprès de personnes déjà en poste. Depuis ma prise de fonction, j’ai régulièrement été contacté par des infirmiers et infirmières intéressés par une carrière académique, et j’ai toujours pris le temps d’échanger avec eux pour les guider. Enfin, je recommande de bien se renseigner sur les modalités du concours de maître de conférences et sur les différentes étapes nécessaires pour atteindre cet objectif.
Q : As-tu des recommandations de ressources (livres, podcasts, médias) à partager ?
PQ :
Livres :
- Des soins à donner aux malades (Notes on nursing en anglais) de Florence Nightingale
- Histoire populaire des sciences (A people’s history of science en anglais) de Clifford D. Conner
- La décision de Karine Tuil
Podcasts :
- Logique de la recherche, éthique de la recherche dans les sciences de la vie et de la santé d’Anne Fagot-Largeault au Collège de France
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